Bouxières-aux-Dames en bref

Histoire de Bouxières-aux-Dames

Au fil des ans le village s'est appelé Villa Buxarius in pago Calvomontense (770), Buxarie, Buxerie super fluvium Mertuum (932), Bosseria (1070), Bosherie (1164), Bosseres (1188), Boissiers-as-Nonains (1238), Buxières-ad-Dames (1340), Bourcières-aux-Dames (1471)[1].
Le nom de Bouxières vient du latin buxaria ( de buxux: buis), avec le suffixe -aria. Il désignait donc un lieu planté de buis.[2].
L'abbaye
Copie en bronze du sceau de l'abbaye de Bouxières-aux-Dames
La seconde partie du nom de la commune vient de son abbaye de chanoinesses ou « dames », fondée par saint Gauzelin. Issu d'une noble famille franque, il était notaire de la chancellerie royale quand le roi Charles le Simple le désigna comme évêque de Toul. À la suite d'une visite à l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire il fonda en Lorraine le monastère masculin de Saint-Epvre et l'abbaye de benedictines de Bouxières-aux-Dames en 936[3]. Il a vécu dans la pauvreté et est mort en 962. La légende dit qu'un cerf lui apparut lui indiquant où fonder l'abbaye.
Au XVe siècle l'abbaye est transformée en chapitre de chanoinesses, qui doivent avoir plusieurs quartiers de noblesse[3]. Le trésor de l'abbaye se trouve à la cathédrale de Nancy. Il comporte en particulier cinq objets un calice [1], une patène [2], un évangéliaire [3] recouvert d’une reliure d’orfèvrerie, un anneau du prélat et un peigne d’ivoire. Quelques rares restes lapidaires sont visibles sur le sommet de la colline dans la rue des chanoinesses. L'abbaye a persisté jusqu'en 1787 où les chanoinesses qui s'ennuyaient à Bouxières-aux-Dames voulurent bénéficier des avantages de la vie citadine et s'installèrent à Nancy près de Bonsecours. L'abbaye a servi de carrière de pierres et a été détruite après la Révolution. Plusieurs maisons en ont réutilisé les pierres.
La bataille de Nancy
Un autre événement important dans l'histoire du bourg est celui de la bataille de Nancy, le 5 janvier 1477, où, avec ses mercenaires, le condottiere Campo Basso qui a trahi Charles le Téméraire massacre sur le pont de Bouxières les restes de l'armée du duc de Bourgogne en déroute. Le duc de Bourgogne y perdit autant d'homme qu'à la bataille de Bonsecours[3]. Les chroniqueurs disaient que la Meurthe gelée était rouge de sang.
Epoque moderne
En 1793, la commune prend le nom révolutionnaire de Bouxières-au-Mont. Elle retrouvera son nom actuel après la Révolution française[1].
En 1821 siècle la commune possédait 468 habitants, 100 ménages et 80 habitations. Ses 322 hectares étaient cultivés en vignes pour 123, en labours pour 102, en prairies pour 41, et en en bois pour 25. Elle possédait deux moulins et une carrière de moellons[3].
En 1914, la bataille du Grand Couronné (4-13 septembre 1914) se passe à ses pieds.
De 1943 à 1947, des « apparitions » de la Vierge ont défrayé la chronique et divisé les paroissiens du village.

Carte de Bouxières-aux-Dames