Tergnier, 02700
Bienvenue à Tergnier, commune française de 15069 habitants située dans le département Aisne et la région Picardie.Vous trouverez ici quelques infos sur la commune et notre sélection de sites sur Tergnier.
     
 
 

Tergnier en bref

Département : Aisne
Code postal : 02700
Population : 15069 habitants
Région : Picardie
Arrondissement : Laon
Canton : Tergnier

Histoire de Tergnier

[NOTES SUR L’HISTOIRE DE TERGNIER Par le Docteur N.CERF (Maire) et A. DARLY (Conseiller Municipal)
(Préliminaire : pour faciliter la compréhension de cet exposé nous donnerons aux lieux anciens leur dénomination actuelle) Les recherches laborieuses, pour retrouver les origines, modestes, de notre Commune, ne vont pas au-delà des archives du 17éme siècle . Paradoxalement on connaît des écrits allant jusqu’au 10ème siècle, concernant Condren, Quessy, Vouel et Fargniers. La carte du diocèse de Noyon, dédiée à Monsieur Louis André de GRIMALDI, des princes de Monaco, Evêque Comte de Noyon, Pair de France, ne fait pas mention de Tergnier, ….et pour cause !
En effet, il y a seulement deux siècles, notre cité n’est encore qu’un hameau qui dépend de la paroisse de Vouel, sous le nom de Terignae ou Therignae, puis Therigny ou Terigni. L’étymologie latine de ce mot est discutée. Il est tentant d’émettre l’hypothèse de « ignis » (feu) qui présuppose la déclinaison « lacus » (domaine rural) bas latin, la première partie de ce terme « theri » pourrait provenir d’un mot médiéval « thero » (colline) radical prélatin obscur, quoique à extension géographique très vaste : théron (Puy-de-Dôme), thouron (Cantal) », il faut faire le rapprochement avec « Fargniers » (eau) et « iacus ». Il s’agirait au sens propre de deux anciennes censes, l’une sur une colline, l’autre près de la rivière. L’implantation initiale de Tergnier se situe dans un périmètre de quelques hectares correspondant au carrefour des rues Salengro, Denfert-Rochereau, de Châteaudun, des 4 fils Paul Doumer. Deux à trois fermes de peu d’importance (que l’on peut situer rue Racine et rue Alexandre Dumas) fournissent le gagne-pain à la majorité des habitants des pauvres chaumières qui bordent la « Passe charlotte » et ses alentours. Vraisemblablement, cette communauté choisit ce point de fixation et s’y groupe en raison de l’existence d’une source utilisée par l’homme….. et le bétail. Les Ternois d’avant 1914 se souviennent peut-être encore de cette source ? Il est d’ailleurs curieux de retrouver sur des lieu-dits correspondant certainement à l’appellation de l’époque : la passe Charlotte, la Voyette Maçon, la maison Dauthuille (une ferme), le beau Mont, le petit Riez, la ruelle Coquart, le chemin de Quessy, sous le chemin de Fargniers, etc. La voirie se borne alors à de rares chemins, peu fréquentés par les habitants de l’extérieur : le premier relie Condren à Tergnier, par ce qui est maintenant la rue Hoche continuée par la Rue des 4 fils Paul Doumer. Le second, venant de la chaussée Brunehaut à Vouel, suit le tracé de la rue de Châteaudun et se dirige vers Fargniers par les rues Denfert-Rochereau et Marceau. Un troisième relie Genlis (Villequier Aumont) à Quessy en passant au nord de la bonneterie. La rue du chemin vert, à consonance rustique, en reste-t-elle un tronçon ? de « vieux papiers », datant de 1790 ? offrent un nom à nos médiations : celui du chef séculier de Tergnier, Jean-François Amable JULIART. Serait-il le promoteur de l’évolution du hameau ? Il est fort probable en effet, mais on ne peut l’affirmer que certains notables présument déjà des possibilités de développement de ce « coin de terre » lorsque est discutée la délimination cadastrale des communes de France. Des interventions se font jour la création d’un terroir propre au village les premières archives officielles de Tergnier datent de 1793 et en font une Commune du canton de la Fère, district de Chauny. Trente ans après, un cadastre fixant les limites de la cité en consacre l’indépendance administrative réelle. Ainsi Tergnier reçoit son acte de naissance : ses 220 habitants relèvent directement de l’Administration préfectorale. Sait-on que Tergnier faillit devenir Chef-lieu de canton ? en janvier 1883 ? Le préfet de l’Aisne envoie une circulaire aux Conseils Municipaux du canton, leur faisant part d’un projet de création d’un nouveau canton, celui de Tergnier, ce projet n’aboutit pas en juillet 1884, le Maire de Tergnier reprend la question et demande aux Municipalités de revoir le problème et de prendre position. Rien ne s’ensuit ! Sait-on aussi qu’en 1874 ? le conseil Municipal de Tergnier demande que la perception, à Fargniers, soit transférée à Tergnier en raison de l’importance plus grande et croissante de la ville ? Sait-on encore que vers 1835 ? un seul facteur dessert, outre Tergnier, 7 autres communes : Beautor, Fargniers, Liez , Mennessis, Quessy, Travecy et Vouel ? Le rythme de distribution du courrier suit le rythme de la vie et du progrès ! Sait-on enfin que la première école de Tergnier semble dater du 1er mai 1813 ? si nous fouillons le passé, il nous est loisible de noter quelques faits divers : les terres du « futur » Tergnier font partie depuis 927 du domaine des comtes de Vermendois, sont dévastées, vers 957, par THIBAULT le tricheur, Comte Blais et de Troyes ne semble pas avoir appartenu, vers 1080 ? (comme certains auteurs le pensent) à Enguerrand 1er de Coucy, et la discorde entre la maison de Vermandois et celle de Coucy ne vient pas de là (1126). L’Abbaye de Nogent, vers 1145, reçoit l’Autel de Vouel et Condren, entre autres, avec les diverses dépendances : moulins, terres, bois, près, cours d’eau et aussi la « quatrième partie » de l’ Eglise de Fargniers. Vers 1185 ? nos ancêtres locaux assistent au célèbre tournoi de Vendeuil. L’Abbaye de Prémontré jouit de la CENSE de la FEROLLE, entre Quessy et Vouel. Ces terres ? encore incultes « TERNOIS » - paraissent lui avoir été données dès sa fondation en 1121. En 1214 , l’Abbé de St Nicolas-aux-Bois apaise une querelle suscitée aux prémontrés par Geoffroi et Simon de Condren. En 1239 ? Jean, « Maire » de Vouel, renonce à tous ses droits. En 1790 ? cette CENSE de la FEROLLE est vendue aux enchères et acquise par un conseiller au parlement de Metz, ancien seigneur de Vouel. Il est probable que vers 1250 « Vouel - Tergnier » s'affranchit et devient une « commune ». Il est certain que cette cité est saccagée :
- vers 1339, par les bandes d’Edouard III, roi d’Angleterre et des Flamands.
- vers 1410 par les armées des princes d’Orléans, puis par celles du Duc de Bourgogne. En 1567, les calvinistes de notre région (dont ceux de « Tergnier » ) sous la conduite de François d’HANGEST, seigneur de Genlis, et du prince de Condé, gouverneur de la Picardie, attaquent le château de Coucy.
- vers 1610 un temple est élevé à Vouel, qui attire tous les protestants de la région.
- Un scandale éclate le 22 avril 1676 : les réformés de Chauny et environs se plaignent que curés et populations de Vouel, Quessy et Frières troublent leurs offices. Et les « TERNOIS», qui ont déjà l’esprit fondeur, sont parmi les perturbateurs !
- Pendant la guerre de 30 ans, les Espagnols, qui avaient été contenus en 1637 envahissent la THIERACHE l’année suivante et
ravagent de nombreux villages. Il est à peu près certain qu’à cette époque (1638) le seigneur de la borde, Maréchal de
Camp, recrute des habitants de notre hameau et les armes pour combattre l’ennemi .
- En 1653 , les armées des Maréchaux de la ferté SENNETERRE et de Turenne, fortes de 16 000 hommes, campent dans la vallée
de l’Oise et font main basse sur les grains qu’elles trouvent à Tergnier, Fargniers, Quessy et Vouel. Les habitants
s’enfuient, puis reviennent, et sont obligés de s’enfuir à nouveau pour ne revenir que début janvier 1654 . Les chevaux
de labour sont enlevés, les terres restent incultes par l’ennemi qui fait des incursions, se soient réfugiés à Laon, avec
ce qu’ils peuvent emporter.
Dés le 16éme siècle, l’Abbaye de Nogent possède à Quessy terres et près, dont elle est contrainte de se débarrasser pendant les guerres de religion, mais qu’elle récupère en 1703. Le fermier de Tergnier prend en bail ces propriétés en 1699 en s’engageant à conduire 36 setiers de blé METEIL dans les greniers du monastère, chaque année, le jour de Saint-Martin d’hiver (11novembre) par la suite, il est d’usage de louer ces terres de Quessy à plusieurs laboureurs, dont l’un, dès 1770 ? est Marc JADAS, de Tergnier, qui semble, ultérieurement, être aller habiter Quessy. Il a le privilège ( ! ) de payer le plus d’impôts ! Un marchand de Saint-Quentin, Regnault de BURCOURT, fonde, dans l’église paroissiale Saint-André de cette ville, un sanctuaire dit de la passion, composé de messes et de services célébrés à son intention. Pour en assurer l’exécution, il laisse à la fabrique la moitié d’un marché de terre et pré sur les terroirs de la région ; l’indivision avec les héritiers de Claude DAUTHUILLE , laboureur à Tergnier, ne cesse qu’en 1781. A cette époque, les mesures de surface en usage à « Tergnier » sont celles des Comtes de Vermandois :
- la verge = 22 pieds carrés de 11 pouces = 42 ca 91
- le setier = 80 verges = 34 ares 33
- le Mancaud = 1/2 setier
- le quartier = 1/4 de setier
L’arpent royal, utilisé pour le Canal Crozat, équivaut à 51 ares 07 ; il se divise en 100 verges. Pour les prés, on emploie la faux (100 verges). Les mesures de capacité sont celles du marché de la Fère : La pièce = 201 litres - Le pot = 2 litres 18 - Le Mancaud = 25 litres 57 - Le Mancaud à mars = 28 litres - Le muid = environ 246 litres - La rasée =126 litres 69 - Le setier = 45 litres. Les mesures de poids (livre, once, grain, ) sont les mêmes dans toute la France Le 19 juin 1791 ?, convoqués par affiche et par avis lu au prône des Eglises, les « citoyens actifs » formant la section rurale du canton de La Fère, se réunissent dans l’église des Capucins ; ceux de Tergnier sont présents… En petit nombre, cette assemblée élit Président l’ancien Seigneur de Charmes, Charles de FLAVIGNY, Chevalier de Saint-Louis, qui prête le serment constitutionnel. Ces « citoyens actifs » se réunissent encore le 26 août 1792 en l’Eglise Saint-Louis du canton de la Fère et désignent huit électeurs chargés d’élire les députés du département de l’Aisne à la Convention (qui seront : Condorcet, Saint-Just, Le CARLIER, Jean de Bry). Le 19 juillet 1791 ? les membres du directoire du département de l’Aine trouvent sur leur bureau un mémoire que leur adressent les communes de Tergnier, Fargniers, Quessy, Liez et Mennessis en vue d’opérer le dessèchement de la vallée marécageuse qui traverse leur terroir. Aucune décision n’est prise ! La loi du 23 août 1793 ordonne la réquisition d’une première classe composée des jeunes gens de 18 à 25 ans les recrues de Tergnier font partie de la 1er Compagnie du second bataillon de la levée républicaine du district. Au printemps de l’année 1796, 6 jeunes gens de Tergnier et 4 de Quessy sont recrutés comme fusiliers et forment la 8éme escouade de la 2éme Compagnie de la colonne mobile crée dans chaque canton par la Convention. En 1797, le citoyen Constant LEMOINE, de Tergnier est adjudicataire, au taux de 6 deniers par livre, du recouvrement des impositions de Quessy. Le 28 novembre 1799 (7 frimaire an VIII), tous les fonctionnaires du canton de la Fère donc, ceux de Tergnier, reçoivent l’ordre de se rendre en séance publique dans la salle ordinaire des délibérations municipales. Devant le Commissaire du gouvernement, Bourgeois, ils prêtent serment de fidélité à la république et le 1er Nivose, jour de publication de la constitution de l’an VIII, les fonctionnaires de Tergnier, avec leurs collègues, parcourent les rues de la Fère en liesse. Fin février 1814, avec le recul de Napoléon, Tergnier tombe aux mains de l’ennemi. Réquisitions, pillage sont de règle. En 1815, après Waterloo, Tergnier est occupé vers le 25 juin, et paie un large tribut à l’envahisseur. En compensation des réquisitions subies, nos habitants n’obtiennent, comme indemnisation, que la remise des 2/3 de la contribution extraordinaire de 1813 et 1814. Le 6 décembre 1853 , les registres de l’état civil de Tergnier mentionnent une profession inhabituelle « Employé de chemin de fer ». Il s’agit de Benjamin FAUCRET, époux d’Octavie DAUSSIN, 17 ans, venu déclarer à la Mairie la naissance d’une fille. Les trains se substituent aux choux pour l’arrivée des enfants… Depuis l’origine, les habitants de notre hameau assistent aux cérémonies religieuses à Vouel. Ils sont mécontents de l’éloignement des sépultures de leurs défunts, les us voulant que les tombes avoisinent la maison du culte. On intervient auprès de l’Evêché, on discute âprement pour l’obtention d’un desservant et l’abolition de la tutelle religieuse de Vouel. Mais il faut attendre 1848 pour voir les TERNOIS se presser, avec satisfaction et ferveur, à l’inauguration de leur chapelle, édifiée rue de Châteaudun, à la source dont nous avons parlé. La messe est célébrée par le desservant de Fargniers. Dorénavant, le champ du repos éternel sera proche des vivants. L’église et la Commune sont consacrées sous le vocable de Saint-Fiacre. 30 Août 1823, indépendance administrative – 1848, indépendance spirituelle : Tergnier réalise son autonomie. Les années passent …. Le développement de la Commune est si rapide que l’édifice religieux devient trop petit, ainsi que le cimetière. En outre, l’eau de la source à laquelle on continue à attribuer des vertus curatives, (une idée préconçue ne reconnaît-elle pas ces vertus à beaucoup de sources ?) se trouve polluée par la proximité du cimetière. Décision est prise de bâtir une autre église au nouveau centre du pays ; mais les ressources financières dont dispose l’architecte sont insuffisantes (déjà !) et l’obligent à ne construire qu’une nef centrale jouxtée d’un clocher en bois : nous sommes en 1911 ! Cette église est détruite en 1914-1918. Il est Indéniable que Tergnier n’aurait pas connu son développement actuel si la ligne de chemin de fer Tergnier / Saint-Quentin, autorisée par le gouvernement de Louis-Philippe, construite autour des années 1850, inaugurée en grande pompe par Napoléon III, était passée par Ham comme le prévoyait le premier projet. Oh certes, cela ne s’accomplit pas sans opposition : bon nombre de personnes sont alors persuadées que cette « machine de fer » est une invention diabolique, puisqu’elle se permet une vitesse supérieur à celle du cheval considéré depuis toujours comme le moyen le plus rapide de locomotion. Bien sûr, les diligences – dont l’agonie approche sont encore prises d’assaut. Les sentiers sont élargis et transformés en route, des rues nouvelles sont crées, mais le progrès ne peut s’arrêter ! A cette époque (1850), Tergnier est un vaste chantier de construction. On travaille jour et nuit. De multiples corps de métiers affluent de partout, même de Paris sous la direction d’ingénieurs venus de la capitale, la main-d’œuvre locale se reconvertit : fileurs, tisseurs, valets de charrue… abandonnent leurs outils habituels pour se consacrer au nouveau mode de transport. Quelques dates jalonnent l’histoire du chemin de fer à Tergnier : 1852 : Concession à la Compagnie du nord de la ligne de Tergnier à Reims - 1855 : Début de l’édification des ateliers de construction et de réparation de machines qui seront agrandis à plusieurs reprises et visités par Mac-Mahon en 1874. 1859 - Décision de la compagnie du nord d’implanter une vaste gare à Tergnier - 1867 : Mise en circulation de la ligne Tergnier / Amiens - 1918 : Destruction à 50% du nœud ferroviaire de Tergnier - 1919 : Installation de nouvelles lignes mise en chantier de la cité des cheminots - 1920 : Réorganisation général de l’ensemble ferroviaire local qui va s’étendre sur 4 kilomètres de long et 550 mètres dans sa plus grande largeur - 1944 : Dégâts catastrophiques : gare, dépôt, ateliers, triage - 1961 : Electrification de la ligne Creil-Aulnoye, mise en service du poste d’aiguillage PRS. La progression démographique, spectaculaire, est la conséquence de l’implantation du chemin de fer :
. 1793 : 220 habitants - A Quessy : 1791 : 154 habitants
. 1880 : 249 habitants - A Quessy : 1801 : 169 habitants
. 1845 : 276 habitants - A Quessy : 1841 : 516 habitants
. 1856 : 362 habitants - A Quessy : 1861 : 738 habitants
. 1868 : 1750 habitants
. 1869 : 1806 habitants
. 1875 : 1572 habitants - A Quessy : 1881 : 1010 habitants
. 1881 : 3079 habitants
. 1885 : 3536 habitants
Certes, la compagnie du chemin de fer du nord donne l’impulsion première à l’essor de notre cité mais deux autres éléments jouent en faveur de son développement : la construction du canal Crozat ou canal de Picardie (première dénomination du canal de Saint-Quentin) commencée vers 1730, bien avancée en 1738, et terminée en 1843. Crozat, célèbre financier, fait d’abord partie de la société du sieur de Marcy, puis prend les travaux à sa charge ; il modifie le tracé initial, ce qui vaut à cette voie d’eau de traverser Tergnier. Il est fait propriétaire à perpétuité de ce canal… Et châtelain de Vendeuil. Les travaux sont confiés aux troupes du roi reparties en 4 camps situés à Fargniers, Mennessis, Remigny et Jussy ; de la sorte, la main-d’œuvre locale y participe peu. L’implantation d’industries, profitant des conditions avantageuses du trafic ferroviaire et du nouveau canal ; citons pour mémoire : vers 1860 : une sucrerie appartenant à M .Mention, avec 60 à 80 ouvriers qui produisent 6000 tonnes de sucre chaque saison - en 1868 : une fabrique de faïence, franco-belge, dirigée par M. A Mongin 200 ouvriers - en 1876 : une usine de broderie, à main-d’œuvre essentiellement féminine qui, jusque là, occupait un emploi saisonnier en culture - en Octobre 1879 : un entrepôt de sucres indigènes accordé à la Commune de Tergnier en vertu de l’article 21 de la loi du 31mai 1846 (cette société fonde le corps de sapeurs-pompiers local en lui accordant une subvention de départ de 500 F) - à la même époque : une agence aux grains procure une activité particulière ; chaque jeudi, de 14 h à 17 h la vente sur échantillon a lieu chez M. Henri Rescoussier, maître d’hôtel, face à la gare ; la clientèle trouve dans son établissement le confort d’alors, et de vastes écuries - en 1885 ( ?) : la fonderie de Tergnier-Fargniers, dirigée par M. Maguin - en 1893 : la fonderie des frères LEBOIS - en 1901 : la fonderie, dirigée par M.Berlemont, qui est l’ancêtre de l’actuelle fonderie. 1870 : les troupes prussiennes défilent à Tergnier le 15 novembre, après avoir assiégé et investi La Fère. Le 19 novembre, les 7éme et 11ème Compagnies des volontaires de la Somme et une Compagnie des mobiles du Gard, en tout 800 hommes avec 4 canons, partis de Ham, attaquent Vouel et Tergnier où plusieurs centaines d’ennemis s’étaient retranchés dans les maisons, imprudents, les soldats français s’engagent dans les rues où ils sont fusillés à bout portant. Le 25 novembre, les allemands bombardent l’agglomération avec de la grosse artillerie. Dans aucun document on ne signale de dommages « matériels » locaux pendant le conflit. Quelques mois plus tard, l’armée française se retrouve dans notre commune. Un soir de l’hiver 1870-1871, un convoi de 10 000 hommes, qui avaient participé à la bataille de Sedan, débarque en notre gare, général Faidherbe en tête. Il fait nuit, il gèle à pierre fendre. Aucun cantonnement n’est prévu. Un habitant, dont le nom n’est pas cité, se met immédiatement en devoir d’alerter la population. En quelques heures, tous les soldats sont logés et peuvent se chauffer, se réconforter, se reposer. Est-il exemple plus probant du caractère généreux et hospitalier de cette collectivité ternoise qui se constitue ? Tergnier est évacué par les troupes ennemies entre les mois de mars et mai 1872 (la France ayant réglé le paiement de la 2éme tranche d’indemnité exigée) 1914-1918 : le 27aout 1914 , l’armée alliée anglaise (1er Corps, général Haig) est à Tergnier. Tergnier est envahi dès le 2 septembre 1914. Vers le 25 Septembre, tous les hommes de 18 à 45 ans sont dirigés sur le camp d’Altengrabave, en Allemagne. Un livre suffirait à peine pour retracer les souffrances endurées par la population sous l’occupation : faim, froid, travail forcé, représailles, évacuation, dispersion des familles. Nous ne parlerons pas de nos soldats « bleu horizon », de nos prisonniers, de nos morts dont les noms glorieux sont inscrits sur le marbre du monument du parc Sellier ou sur la plaque de la gare. Dès l’exode des habitants, biens « généraux » biens individuels, sont détruits par l’ennemi au cours de sa retraite stratégique de 1917. Tergnier est rasé et repris par nos troupes (du 5 au 19 mars 1917) ,réoccupé par l’allemand en mars 1918, il est libéré le 7 septembre par l’armée Humbert mais l’ennemi sent le vent de la défaite et veut engager des pourparlers le 7 novembre 1918, à 20 h 30 arrivent à Haudroy (près de La Capelle) des plénipotentiaires allemands menés par le général Von Winterfendt. Ils sont reçus par le Capitaine Lhuillier, commandant le 1er bataillon du 171ème régiment d’infanterie, commandé lui-même par le commandant de Bourbon Busset. Le caporal clairon Sellier sonne le « cessez- le feu », vers minuit, au presbytère de Homblières (près de Saint-Quentin). Ces plénipotentiaires sont présentés au général Debeney et à son Etat Major de la 1ère armée et c’est à Tergnier que le 8 novembre 1918, à 3 h 45 du matin, la délégation allemande monte dans le train spécial qui l’attend pour la mener à l’armistice. Notre ville reçoit une citation : « le ministre de la guerre certifie que Tergnier (Aisne) a obtenu la Croix de Guerre par citation à l’ordre de l’Armée (j .o du 5-9-1920) au cours de la Campagne 1914-1918 contre l’Allemagne et ses alliés ». Cette Croix de Guerre est remise au Maire, le 5 mai 1921, jour de l’Ascension sur la place de l’Esplanade à La Fère, par le Général Guillaumat, accompagné de Paul Doumer, Ministre des Finances et futur Président de la République, et en présence du 29ème Régiment d’Artillerie et de la Musique du 45éme d’Infanterie. 1939-1945 : La « drôle » de guerre ! Tergnier est envahi, pour les uns dès le 19-20 mai 1940, pour les autres seulement vers le 5-6 juin, après que l’ennemi eût bousculé la 23ème D.I. et la 2ème Division cuirassée, faisant partie de la 7ème Armée du Général Frère. Le canal de Saint-Quentin est franchi à Liez ; Tergnier étant attaqué de part et d’autre. Alertes, bombardements ennemis, exode, retour au pays et du rapatriement d’aviateurs « descendus » ? qui ne se souvient des locomotives minées au dépôt, des voies sabotées au triage ou ailleurs.. Parfois sous l’œil bienveillant ou complice ou apeuré de « territoriaux » français, promus gardes-voies ? Qui ne se rappelle le semis de clous sur les routes, la distribution de journaux et tracts anti-allemands, la destruction de pylônes électriques ou lignes téléphoniques, le spectacle de ces wagons déraillés qui explosent ou brûlent, le harcèlement et l’attaque des convois ou des ennemis isolés ? Mais bien peu savent quel nom cachait le pseudonyme de : Loiseau, Roland, Dupont, Camus, etc. Pour faire un historique conforme à la réalité, il faut le poser à l’échelle de l’agglomération ternoise dont chaque commune a fourni des hommes à la résistance, initialement dénommée AS (armée secrète) part la suite, et par affinité politique, chacun des groupements reprend son autonomie d’action, à Tergnier, il s’agit de: Libération-Nord, Francs tireurs et partisans, OCM (Organisation civile et militaire), Défense de la France , Réseaux de renseignements. Parce que nous le connaissons bien - et pour cette seule raison - nous prendrons pour exemple libération nord, plus communément appelée Libé-Nord, qui prend naissance à Tergnier en février 1941 ; le fondateur et chef suprême en est Henri Ribière, Délégué national de la Résistance en France, et « patron » du Mouvement Libé-Nord. A cette date, et par un souci de prudence parfaitement compréhensible, les efforts de recrutement restent limités. Le noyau de la région ternoise constitué, c’est à partir de lui que se réalise et s’accroît Libération-Nord Aisne. De février 1941 à décembre 1942 ? Libé-Nord Tergnier oriente son action dans une triple direction : constitution de groupe francs (commandos), organisation d’un réseau de renseignements, distribution du journal « libération » a partir de décembre 1942 , les 1er et 2ème groupes de sabotage sont prêts, munis de tout le matériel nécessaire et d’un assez bon armement destiné à protéger leur action. Le 1er groupe est chargé du sabotage ou de la destruction du matériel passant par les ateliers S N C F ; le 2ème groupe, du sabotage du matériel transporté par voie de chemin de fer dans le triage en janvier 1943, la constitution des 3ème et 4ème groupes est terminée le 3ème groupe est chargé de saboter routes et lignes téléphoniques dans le secteur de Tergnier ; le 4ème groupe, dans le secteur de Liez. A partir de janvier 1943 ? les actions de sabotage sont poussées activement dans tous les domaines et particulièrement les transports de matériel de guerre ennemis pour lesquels la mission est de saboter à tout prix. Précisons trois points : de nombreux sabotages se font en coordination avec les différents groupes des transports d’armes et de munitions ont lieu à d’autres groupes du département, même à Paris et dans certains centres importants. La responsabilité de la diffusion de la presse clandestine (journal libération) dans tout le département incombe à Libé-Nord Tergnier. A noter que, après les bombardements de 1944 et la dispersion qui s’ensuit, certains membres de Libé-Nord, pour continuer le combat, se rattachent à des formations voisines de Résistance (OCM en particulier). Nous allons énumérer quelques actions de Libé-Nord Tergnier parmi d’autres. Il nous est interdit de nommer ceux qui les ont accomplies mais ils se reconnaîtront ! La relation complète de ces faits est, en effet, du domaine exclusif de la Commission d’Histoire de la résistance et ne sera rendu publique que 50 ans après la libération, c’est-à-dire vers 1995. Janvier 1943 : Sabotage de la sous-station du matériel roulant / Nombreux sabotages sur les rames 850 et les boîtes de graissage / Nombreux sabotages de camions, avions, moteurs…transportés par wagons Septembre 1943 : Sabotage de la ligne à haute tension à Condren, effectué par scie à métaux et 4 pétards de cavalerie - Effectif engagé 12 hommes - Parachutage d’armes et munitions sur le terrain de Frières-Faillouel - Effectif engagé : 15 hommes - Message radio de Londres « J’aime les frites ». Octobre 1943 : Sabotage d’une aiguille, déraillement d’un train d’avions, déraillement de 5 machines. Novembre 1943 : Sabotage de la grue de 32 tonnes entre Tergnier et Ham - Effectif engagé : 13 hommes / Sabotage de la voie ferrée au kilomètre 127,780 entre Tergnier et Chauny - Effectif engagé : 12 hommes / Sabotage de la ligne à haute tension à Coucy - Effectifs engagé : 12 hommes. 1944 : Sabotages de la ligne à haute tension à Condren, en janvier (16 hommes) et février (8 hommes) Mars : Sabotage de la ligne de chemin de fer entre Tergnier et Chauny : 16 hommes engagés. 6 juin : Les 4 groupes prennent le maquis à Beaumont-en-Beine, pendant 6 jours puis recommencent les actions de sabotage (en particulier de lignes téléphoniques et panneaux indicateurs). « Bouclage » de la ligne Paris-Bruxelles. 14 juillet : Sabotage de la voie ferrée entre Tergnier et Chauny - 8 hommes engagés / Attaque de l’ennemi : état de guérilla. Participation à la libération de Ham, Liez, etc…il nous revient aussi à l’esprit : les sauvetages et rapatriements d’aviateurs alliés abattus, en liaisons avec le réseau « la Comète » ; les nombreuses émissions d’un poste radio clandestin, pendant 6mois consécutifs, pour le compte du comité national de la résistance, etc, etc… Toutes ces actions entraînent une répression nazie impitoyable. Tergnier et ses environs paient un lourd tribut à l’occupant ; fusillés, tués au combat, déportés rentrés ou décédés dans les camps de concentration, internés, représentent, hélas ! un nombre impressionnant de victimes que nous tairons par respect pour nos morts et nos martyrs. Au titre de la guerre 1939-1945, Tergnier reçoit une Citation à l’ordre du Corps d’armée (11-12-1948) : « Localité du département, déjà presque entièrement rasée au cours de la guerre 1914-1918, centre ferroviaire important bombardé à deux reprises par les allemands en Mai 1940. « au cours des mois qui ont précédé la libération du pays, a subi quatre nouveaux bombardements massifs de l’aviation alliée occasionnant la mort de 58 de ses habitants, la destruction totale de 407 Immeubles et la destruction partielle de 1041 autres immeubles. « 11 de ses fils ont été déportés, dont 7 sont morts dans les camps de concentration .cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Vermeil » s’il est encore présent pour beaucoup d’entre nous , ce passé récent est déjà pour les jeunes une page de l’histoire locale. Puisse-t-elle être la dernière qui ne soit pas pacifique !
La cité-jardin de Tergnier fut édifiée par les chemins de fer du Nord, selon un plan qui affecte la forme de trois roues de locomotive.
Elle constitue en 1921 l'une des premières grandes cités de ce type. Sa construction s'inscrit dans l'ambitieuse politique architecturale de ce réseau, définie par son ingénieur en chef de l'entretien Raoul Dautry, qui dirigera par la suite les chemins de fer de l'Ouest et deviendra en 1939 ministre de l'armement, puis ministre de la reconstruction et de l'urbanisme en 1944.
L'importance de la résistance des cheminots dans la localité, pendant la Seconde Guerre mondiale, a conduit à implanter à Fargniers un Musée de la Résistance et de la Déportation.
source : Wikipedia

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